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Méthodologie
14 octobre 2022

Evaluer la contribution sociétale des entreprises avec The Good Jobs Rating

Un nouvel outil d’analyse de données permettant aux investisseurs d’évaluer la contribution sociétale des entreprises, en qualité d’employeurs et d’acteurs économiques, à travers le monde et dans les différents territoires où elles sont implantées.


En partenariat avec The Good Economy, cabinet de conseil social spécialisé dans la mesure et la gestion des impacts, Sycomore AM a développé la métrique The Good Jobs Rating. The Good Jobs Rating évalue la capacité globale d’une entreprise à créer des emplois durables et de qualité, pour tous, et particulièrement dans les régions – pays ou territoires – où l’emploi est relativement limité et donc nécessaire pour assurer un développement durable et inclusif.

Notre objectif est que cette métrique soit utilisée par d’autres sociétés de gestion et investisseurs, qui suivent, ou prévoient de suivre, la performance de leurs investissements vis-à-vis des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD) et particulièrement de l’ODD 8 : « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous ».

"Une contribution "Good Job", à la fois inclusive et durable, est positive pour les employés, pour les entreprises et pour la société."
Sara Carvalho de Oliveira

L'entreprise crée-t-elle des emplois en quantité suffisante ?

Une certaine quantité d’emplois est nécessaire pour atteindre ou préserver le plein emploi dans tous les pays, et particulièrement dans les pays en développement. En effet, il faudra créer 600 millions de nouveaux emplois d’ici 2030, ne serait-ce que pour suivre la croissance de la population active (SDG Compass).

La dimension Quantité de la métrique vise donc à apprécier la création d’emplois directs et indirects de l’entreprise analysée. Une entreprise crée des emplois directs en faisant croître son effectif, et des emplois indirects par le biais de sa chaîne de valeur. La croissance de l’emploi a également des effets induits sur la création d’emplois dans d’autres secteurs d'activité, à travers les dépenses de consommation de ses employés. Nous associons cinq données pour évaluer à la fois la création d’emplois directs et indirects d’une entreprise et sa performance par rapport à la moyenne de son / ses secteur(s) d’activité.

La croissance des emplois directs

Croissance de l'effectif total de l'entreprise sur 3 ans

Contribution aux besoins de création d'emplois à l'échelle mondiale

Croissance de l'effectif total par rapport au secteur sur 3 ans

Contribution au besoin d'accélération du rythme de création d'emplois au sein des différents secteurs à l'échelle mondiale

La croissance des emplois indirects

Emplois indirects

Contribution à la création d'emplois indirects à l'échelle mondiale à travers les chaînes d'approvisionnement

Revenus moyens

Contribution à la création d'emplois dans des secteurs qui peuvent potentiellement bénéficier du pouvoir d'achat des employés de l'entreprise (emplois induits)

Nombre d'employés

Contribution à la création d'emplois en lien avec la taille des effectifs de l'entreprise (emplois induits)

L'entreprise crée-t-elle des emplois de qualité, pour tous ?

Prise isolément, une quantité plus importante d’emplois ne suffit pas à assurer un développement économique durable et inclusif. Le facteur Quantité doit s’accompagner d’une notion de qualité, caractérisée par des salaires décents et la sécurité de l’emploi. Notons que le taux de travailleurs pauvres, de près de 10%, est deux fois plus important que le taux de chômage mondial. Dans les pays à faibles revenus, le taux de travailleurs pauvres s’élève à 40%, et 60% des emplois sont de nature peu productive et informelle (The working poor or how a job is no guarantee of decent living conditions, International Labour Organisation, Avril 2019).

Pour capter la qualité sociale des emplois au sein d’une entreprise, nous utilisons une combinaison de dix données sectorielles, faute d'indicateurs comparables publiés par les entreprises, pour évaluer cinq indicateurs sélectionnés.

L'équité des revenus

Equité des revenus

Comparaison du niveau de qualification moyen avec le pourcentage de travailleurs à faibles revenus

Répartition des revenus

Structure salariale équitable pour les postes qualifiés et non-qualifiés

La sécurité de l'emploi

Risque de chômage

Pourcentage de postes particulièrement exposés au risque de licenciement

Employés permanents

Part de l'effectif titulaire d'un CDI

L'employabilité

Mobilité professionnelle

Part des métiers nécessitant un niveau élevé de formation et permettant une progression des carrières

L'égalité hommes-femmes

Emploi des femmes

Accès des femmes à toutes les opportunités d'emploi

Postes de direction

Accès des femmes à des postes de direction

L'inclusion des travailleurs marginalisés

Emploi des jeunes

Accès à des opportunités professionnelles pour les jeunes diplômés ou non-diplômés

Emploi peu qualifié

Accès à des opportunités professionnelles pour les travailleurs peu qualifiés

Travailleurs seniors

Accès à des opportunités professionnelles pour les travailleurs plus âgés

La dimension Géographie de l’emploi est importante pour définir la contribution sociale de l’entreprise. La création d’emplois de qualité a un impact plus marqué sur la productivité et le bien-être dans les pays et les régions à faibles revenus, où les taux de chômage et de travailleurs pauvres sont les plus élevés. La dimension géographique couvre deux aspects liés à l’empreinte territoriale des entreprises :

  • leurs implantations nationales par rapport au besoin sociétal d’emplois au niveau des pays ;

  • et la localisation du siège social par rapport au besoin sociétal d’emplois au niveau régional. Le second aspect vise à évaluer l’empreinte régionale de l’entreprise en matière d’emploi. Celle-ci est importante, car les autorités nationales et régionales apprécient particulièrement les sièges sociaux des entreprises pour les emplois de qualité qu’ils procurent et l’activité qu’ils génèrent à travers la sous-traitance, mais également pour leurs liens avec les activités locales et les collectivités territoriales.

Pour évaluer le besoin sociétal d’emplois dans différentes zones géographiques, nous associons l’analyse de dix données, regroupées sous trois indicateurs.


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