Sycominute(s) - Juin 2020
Soutenus par les politiques accommodantes des banquiers centraux et des indicateurs macroéconomiques moins mauvais que prévu, les marchés ont poursuivi leur rebond amorcé en avril. Retour en détail par Camille Camou.
Au cours du mois de juin, les marchés ont poursuivi leur rebond amorcé en avril malgré un regain des tensions géopolitiques (Chine/US, Chine/Hong-Kong, Brexit, entre pays de l’Union Européenne) et des craintes concernant une seconde vague de l’épidémie renforcées par une augmentation significative de nouveaux cas de Covid-19 aux Etats-Unis, en Chine, en Inde et en Amérique Latine principalement. La situation reste davantage sous contrôle en Europe (mis à part un important cluster en Allemagne) et juin marque ainsi le premier mois complet de surperformance des marchés actions européens par rapport aux marchés américains depuis septembre 2019.
Les plans de soutien des banques centrales et des gouvernements ont continué à rassurer les investisseurs. La BCE a ainsi décidé de renforcer (de 600 milliards d’euros) et de prolonger (« jusqu'au moins fin juin 2021») son programme d'urgence (PEPP), tout en maintenant son principal taux d'intérêt à zéro. Les stimuli budgétaires se poursuivent également avec notamment le projet de plan de relance paneuropéen de 750 milliards d'euros sous forme de subventions et de prêts, mais aussi une baisse de TVA en Allemagne (représentant 20 milliards d’euros), un plan d’infrastructures de 5 milliards de livres au Royaume-Uni et potentiellement de 1 000 milliards de dollars aux Etats-Unis ainsi que des mesures sociales, notamment en Europe, destinées à éviter une trop forte progression du chômage.
Sur le plan macroéconomique, les indicateurs se sont révélés globalement moins mauvais que prévu avec des surprises positives concernant notamment les indicateurs PMI, les exportations chinoises et le marché de l’emploi aux Etats-Unis. Les chiffres de croissance du PIB au deuxième trimestre ont été révisés à la hausse pour les principales économies mondiales.
Ces nouvelles encourageantes ont entraîné une très forte rotation sectorielle vers les titres les plus cycliques jusqu’au 8 juin. Le mouvement s’est ensuite affaibli avec la remontée des nouveaux cas de Covid-19, venue renforcer les incertitudes quant à la reprise économique, mais les valeurs financières (soutenues notamment par un TLTRO de la BCE de 1 300 milliards d’euros) et cycliques ont tout de même globalement surperformé sur le mois, à l’exception des titres très affectés pendant la crise sanitaire, qui ont de nouveau souffert, en juin, de l’incertitude provoquée par la résurgence de cas de Covid-19. Les segments du voyage et des loisirs restent par exemple durement impactés. Les titres de la technologie ont poursuivi leur surperformance. Les secteurs défensifs tels que la santé et l’alimentation ont quant à eux sous-performé en juin.
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