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8 avril 2020

Sycominute(s) - Mars 2020

La pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a entraînés ont provoqué l’entrée de l’économie mondiale dans sa huitième récession de ces cent dernières années et le plus important recul de PIB mondial depuis la deuxième guerre mondiale. Analyse.


En mars, les marchés actions ont enregistré leur pire recul mensuel depuis la Crise Financière de 2008/2009 (affichant pour la plupart d’entre eux une baisse de -30% en première partie de mois, avant de rebondir de +20% en fin de mois), dans des niveaux de volatilité très élevés (pics à 85 pour le VIX, avec une moyenne de 58 sur le mois).

La pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a entraînés (plus de trois milliards de personne dans le monde sont actuellement en confinement) ont provoqué l’entrée de l’économie mondiale dans sa huitième récession de ces cent dernières années et le plus important recul de PIB mondial depuis la deuxième guerre mondiale.

Le pétrole a quant à lui enregistré son plus important recul trimestriel pour s’établir, fin mars, à son plus bas niveau depuis 2002 (sous 20 dollars le baril pour le WTI). La demande chute face au ralentissement de l’économie et, dans ce contexte, l’Arabie Saoudite et la Russie campent chacune sur leurs positions et ne parviennent pas à s’entendre concernant des coupes de production, ce qui accélère encore la chute du prix du baril de pétrole.

L’ampleur et la rapidité des réponses des banques centrales et des gouvernements sont toutefois à noter : 7 000 milliards de dollars de quantitative easing et 5 000 milliards de dollars de stimuli fiscaux. Ces mesures, plus importantes et plus rapides que lors de la crise de 2008/2009, ont permis une stabilisation des marchés lors de la dernière semaine du mois. Néanmoins, si ces packages massifs permettent de maintenir la liquidité et offrent un soutien à l’économie à court terme, ils posent le problème de la soutenabilité de la dette des Etats à moyen terme.

L’incertitude demeure très grande quant à l’impact de la crise sanitaire actuelle sur les comptes des entreprises. De très nombreuses sociétés ont déjà commencé à abandonner leurs prévisions, mais sans en donner de nouvelles pour l’instant ; la visibilité concernant l’ampleur et la durée de l’impact de la pandémie ainsi que de la récession qui en résulte est encore très réduite.

''Les opinions et estimations données constituent notre jugement et sont susceptibles de changer sans préavis, de même que les assertions quant aux tendances des marchés financiers, qui sont fondées sur les conditions actuelles de ces marchés. Nous pensons que l'information fournie dans ces pages est fiable, mais elle ne doit pas être considérée comme exhaustive. Ces données, graphiques ou extraits ont été calculés ou effectués sur la base d'informations publiques que nous estimons fiables mais qui toutefois n'ont pas fait l'objet d'une vérification indépendante de notre part. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.''


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